La Fondation Etrillard s’associe au Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, en soutenant son exposition Jean-Baptiste Greuze. L’enfance en lumière, du 16 septembre 2025 au 25 janvier 2026.
Le Petit Palais rend hommage à Jean-Baptiste Greuze (1725-1805) à l’occasion du 300ème anniversaire de sa naissance. Peintre de l’âme, célèbre pour ses portraits et ses scènes de genre, Greuze est l’une des figures les plus importantes et les plus audacieuses du XVIIIe siècle. Aujourd’hui méconnu, il fut en son temps acclamé par le public, courtisé par les collectionneurs et adulé par la critique, Diderot en particulier. Cependant, le peintre est aussi l’un des artistes les plus singuliers de Paris. Esprit frondeur, il ne cesse de réaffirmer sa liberté de création et la possibilité de repenser la peinture en dehors des conventions.
Greuze, « Jeune berger qui tente le sort pour savoir s’il est aimé de sa bergère », 1760-1761, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris // Portrait de la fille de l’artiste, Anne-Geneviève « Caroline » Greuze, 1766 © Collection particulière
Rarement peintre n’a autant représenté les enfants que Greuze, sous forme de portraits, de têtes d’expression ou dans ses scènes de genre : candides ou méchants, espiègles ou boudeurs, amoureux ou cruels, concentrés ou songeurs, ballotés dans le monde des adultes, aimés, ignorés, punis, embrassés ou abandonnés. Tel un fil rouge, ils sont partout présents, tantôt endormis dans les bras d’une mère, tantôt envahis par une rêverie mélancolique, tantôt saisis par la frayeur d’un évènement qui les dépasse. Le parcours les met en lumière autour de sept sections, de la petite enfance jusqu’aux prémices de l’âge adulte.
La centralité du thème de l’enfance dans la peinture de Greuze se fait le miroir des grands enjeux du XVIIIe siècle. Le nouveau statut de l’enfance – désormais considérée comme un âge à part entière –, les débats sur le recours aux nourrices, la place de l’enfant au sein de la famille ou encore l’importance de l’éducation sont en effet les préoccupations des pédagogues et philosophes de son temps.
Greuze, « Petit garçon au gilet rouge », vers 1775, Musée Cognacq-Jay, Paris // « Enfant qui joue avec un chien (portrait de Louise-Gabrielle Greuze) », 1767 © Collection particulière
L’exposition propose ainsi de redécouvrir son œuvre à partir d’une centaine de peintures, dessins et estampes, provenant des plus grandes collections françaises et internationales, avec des prêts exceptionnels du musée du Louvre (Paris), du musée Fabre (Montpellier), du Metropolitan Museum of Art (New York), du Rijksmuseum (Amsterdam), des Galeries Nationales d’Écosse (Édimbourg), des collections royales d’Angleterre, ainsi que de nombreuses collections particulières.
Le commissariat de l’exposition a été assuré par Annick Lemoine, conservatrice générale du patrimoine et directrice du Petit Palais, Yuriko Jackall, directrice du département de l’art européen & conservatrice “Allan et Elizabeth Shelden” en charge des peintures européennes au Detroit Institute of Arts, et Mickaël Szanto, maître de conférences, Sorbonne Université.
Greuze, « Les Œufs cassés », 1756, The Metropolitan Museum of Art, New York © GrandPalaisRmn / Photo Malcom Varon
Au sein de son pôle de mécénat autour des arts, la Fondation Etrillard accompagne la redécouverte d’œuvres, d’artistes ou de courants artistiques méconnus du grand public. L’exposition Jean-Baptiste Greuze. L’enfance en lumière permet de remettre en valeur un peintre majeur du XVIIIe siècle et sa manière audacieuse de représenter la sphère intime et familiale.
Dans ce même souci de redécouverte, la Fondation a soutenu les expositions : La séduction de la couleur. Andrea Solario et la Renaissance entre l’Italie et la France au Museo Poldi Pezzoli à Milan (2025), Figures du fou. Du Moyen Âge aux romantiques au musée du Louvre (2024-25), Harriet Backer. La musique des couleurs (2024-25) ou encore Louis Janmot. Le Poème de l’âme (2023-24), toutes deux au musée d’Orsay à Paris.
En savoir plus sur l’exposition : www.petitpalais.paris.fr
Greuze, « La Femme en colère », vers 1785, The Metropolitan Museum of Art, New York © GrandPalaisRmn / Image of the MMA
Construit pour l’Exposition universelle de 1900 au cœur du triangle d’or, le Petit Palais offre un panorama de la création artistique de l’Antiquité au début du XXème siècle. Il est renommé pour ses collections de vases grecs, d’objets d’art de la Renaissance, de peintures hollandaises, et ses chefs-d’oeuvre du XIXème siècle français, de Géricault à Courbet en passant par Cézanne.
Ce joyau architectural de la Belle Époque présente chaque année de grandes expositions d’envergure internationale, parmi lesquelles Le Paris de la Modernité, 1905-1925, attirant 278 702 visiteurs ou Sarah Bernhardt. Et la Femme créa la Star en 2023, Boldini. Les plaisirs et les jours en 2022, attirants près de 116 200 visiteurs, ou encore Ilya Répine (1844-1930). Peindre l’âme russe.
Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris © Benoit Fougeirol