Après des études à l’École des beaux-arts de Versailles, puis à l’École nationale des beaux-arts de Bourges, Valérie Belin obtient le diplôme national supérieur d’expression plastique en 1987. Au terme d’une année d’études supplémentaire à l’Université de Paris Panthéon-Sorbonne, elle obtient en 1988 le diplôme d’études approfondies en philosophie de l’art. Valérie Belin s’est intéressée au medium photographique, qui est à la fois le sujet de son œuvre et son moyen de réflexion et de création. La lumière, la matière et le « corps » des choses et des êtres en général, ainsi que leurs transformations et représentations, constituent le terrain de ses expérimentations et l’univers de son propos artistique. Ses œuvres sont aujourd’hui exposées dans le monde entier et font partie de nombreuses collections publiques et privées. Lauréate du prix Pictet en 2015, elle a été nommée commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres en 2022. Le 24 janvier 2024, elle est élue à l’Académie des beaux-arts dans la section de photographie.
Après des études d’histoire de l’art à l’École du Louvre et de droit à l’Université Paris-Sud, Philippe Bettinelli est reçu au concours de conservateur du patrimoine. De 2015 à 2020, il travaille au Centre National des Arts Plastiques (Cnap) en tant que conservateur responsable de la collection art public puis de la collection arts plastiques (1961-1990). En 2020, il rejoint le Centre Pompidou au service Nouveaux Médias, qui conserve une collection de plus de 2600 œuvres dans le domaine de la vidéo, du son et de l’art numérique, allant de l’art vidéo des années 60 aux récents NFT. Il est régulièrement commissaire d’expositions, notamment “Sans objet : 9 œuvres abstraites pour le navigateur internet”, “Mode d’emploi : suivre les instructions de l’artiste”, ou encore “Chine, une nouvelle génération d’artistes”.
Jean-Marie Dallet est artiste au sein du collectif SLIDERS_lab depuis 2005, collectif au travail multiforme, allant de l’installation audiovisuelle à la performance, en passant par la sculpture, le design et l’expérimentation. Il a exposé ses œuvres et ses recherches en France (Biennale Artifices, Villette numérique, Le Fresnoy...) et à l’international (Biennale Update en Belgique, Festival Arts Electronica en Autriche, Biennale ICC au Japon...). Il est également commissaire d’expositions et Professeur des universités à l’École des Arts de la Sorbonne, Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est codirecteur du Master pro en alternance “Management de l’Innovation Arts & Industries Créatives” et coresponsable de l’axe de recherche “Arts, Sciences, Sociétés” de l’Institut ACTE. Il a dirigé la publication des ouvrages “Cinéma, interactivité et société” (2013), “Architectures de mémoire” (2019), ainsi que le catalogue de l’exposition “Mémoires vives. From Nam June Paik to SLIDERS_lab” (2019).
Patrick Flandrin est directeur de recherche émérite au Centre National de la Recherche Scientifique. Il travaille au Laboratoire de Physique de l’École normale Supérieure de Lyon et est un spécialiste de traitement du signal. Depuis sa thèse, obtenue en 1982, il a poursuivi des activités de recherche dans trois directions principales. Il a tout d’abord fourni des contributions théoriques et algorithmiques en analyse temps-fréquence des signaux non stationnaires, conduisant à l’écriture de deux monographies : « Temps-Fréquence » (Hermes) et « Explorations in Time-Frequency Analysis » (Cambridge University Press). Il a aussi pris une part active dans le développement de la théorie des ondelettes, avec en particulier des contributions à l’analyse multi-résolution des processus invariants d’échelle. Plus récemment, il s’est intéressé à l’étude de systèmes complexes liés à des activités humaines, en utilisant des approches à base de graphes et de réseaux. Il a été élu à l’Académie des sciences en 2010 et a été son président de 2021 à 2022, avant de devenir son Délégué à l’information scientifique et à la communication.
Avant de consacrer sa vie à l’invention des images (cinéma, photographie, installations), Alain Fleischer a étudié les lettres, la linguistique, la sémiologie et l’anthropologie. Son immense œuvre photographique et cinématographique a fait l’objet de plusieurs rétrospectives en France et à l’étranger. Il a représenté la France aux Biennales internationales de Sydney (Australie) de Kwang-ju et de Busan (Corée), de La Havane (Cuba). Il est aussi l’auteur d’une cinquantaine de romans, recueils de nouvelles, essais sur la photographie et sur le cinéma. Après avoir enseigné à l’Université de Paris III, à l’Université du Québec à Montréal, et dans diverses écoles d’arts visuels et de cinéma, il est missionné par le ministère de la Culture pour fonder Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains, qu’il dirige de 1997 à 2024.
Après des études d’histoire de l’art à Munich, Sabine Himmelsbach travaille de 1993 à 1996 pour des galeries à Munich et à Vienne, puis devient cheffe de projet pour des expositions et des symposiums au Steirischer Herbst Festival à Graz. En 1999, elle prend la direction des expositions au ZKM | Zentrum für Kunst und Medien à Karlsruhe. De 2005 à 2011, elle dirige l’Edith-Russ-Haus für Medienkunst à Oldenburg. En 2011, elle organise « Gateways. Art et culture en réseau » au Kumu, musée d’art de Tallinn en Estonie. Depuis 2012, elle est directrice de la HEK (Haus der Elektronischen Künste) à Bâle. Parmi ses projets d’exposition à la HEK, citons “Poetics and Politics of Data” (2015), “Rafael Lozano-Hemmer : Preabsence” (2016), “unREAL” (2017) ou encore “Entangled Realities. Vivre avec l’intelligence artificielle” (2019). En 2022, elle réalise l’exposition “Earthbound - En dialogue avec la nature” pour la capitale européenne de la culture Esch-sur-Alzette au Luxembourg. Elle travaille sur les thèmes de l’art médiatique et de la culture numérique dans le cadre de conférences et de textes.
Margit Rosen a étudié l’histoire de l’art, les sciences politiques, la philosophie et les arts numériques à l’Université Ludwig Maximilians de Munich, à l’Université des arts et du design de Karlsruhe (HfG) et à l’Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne). En 2016, elle a été nommée responsable des collections, des archives et de la recherche au ZKM | Zentrum für Kunst und Medien (Centre des arts et des médias) à Karlsruhe. Elle a enseigné à l’Université d’art et de design de Karlsruhe (HfG), au CAFA Beijing et elle est membre du corps enseignant du programme de master Media Art Histories à l’Université du Danube de Krems. En 2011 et 2013, elle a été professeure invitée à l’Art Academy Münster, en 2014 à l’Università degli Studi di Milano. Ses recherches, ses publications et son travail de commissaire d’exposition sont consacrés à l’art des XXe et XXIe siècles, en particulier à l’histoire et à l’esthétique des arts numériques.
Marjane Satrapi est une artiste, auteure de bande dessinée, scénariste et réalisatrice franco-iranienne. Après avoir fait ses études à l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, elle s’installe à Paris. Entre 2000 et 2003, elle publie « Persepolis », son premier ouvrage de bande dessinée, qui donne lieu à un film d’animation noir et blanc en 2007 (prix du jury au festival de Cannes). Parmi ses œuvres graphiques, citons « Broderies » (2003) et « Poulet aux prunes » (2004), qu’elle adapte au cinéma en 2011. En tant que réalisatrice, elle réalise les films « The Voices » (2014) et « Radioactive » (2019). Également peintre, ses peintures acryliques de grand format ont été exposées dans plusieurs galeries. En 2023 elle publie « Femme, vie, liberté », bande dessinée retraçant l’histoire de Mahsa Amini, étudiante décédée après son interpellation par la police des mœurs iranienne. Le 28 février 2024, elle est élue à l’Académie des beaux-arts au fauteuil V de la section de cinéma et audiovisuel.